Thursday, December 17, 2009

Pas Lassie, mais presque...

Tout le monde a à peu près la même réaction : « Un Colley? Calvaire, ça existe encore ces chiens là? Pis me semble que c'est pas le genre de chien avec lequel je t'imaginais...! »

Depuis toujours, j'ai adoré cette race canine. Je me souviens d'un voyage en moto avec mon père, quand j'étais flo. On avait couché dans un motel en construction, middle-of-fucking-nowhere, parce que ça faisait des heures que Pops roulait et que tous les établissements affichaient un gros NO devant leur VACANCY. Il avait convaincu le proprio (plus constructeur que proprio, à l'époque...) de nous louer une chambre. Me souviens que c'était flambant neuf, super propre, mais que l'extérieur était encore su'l papier nouère, comme on dit par cheu-nous.

Me souviens surtout du chien. Un superbe Colley qui devait avoir 5 ou 6 ans. Assis. Calme. Patient (malgré mon énervement et mon entrain d'enfant de 7 ans). On a débarqué les bagages de la moto et avant même que Pops ait fini de déposer les sacs sur le tapis immaculé, j'étais dans le champ en train de jouer avec le chien. De le flatter. De m'extasier devant son intellgence et mes dons de maître-chien (bin oui toué... Je disais  « assis » pis il le faisait! Quel intelligence! Quels dons!). M'amuser avec lui jusqu'à ce qu'on me force à rentrer dans la chambre pour aller dormir. Et le lendemain, pas question de déjeûner pour moi : jouer avec le pitou, oui monsieur!

Lassie ne m'a jamais impressionné ni captivé; j'imagine que la graine critique sommeillait déjà en moi à ce jeune âge et je me souviens que je trouvais dooooooooooont cette émission plate et mal « stagée » - ça paraissait tellement que, hors cadre, on tenait un gros steak pour attirer Lassie! Mais j'ai toujours adoré les Colley, envers et contre tous, et leurs commentaires « chien de mononc', pu' a' mode, tellement plate et commun ».

Samedi, j'irai chercher Kubrick (que je rebaptiserai ainsi, parce que Ricky... passons!). Du haut de mes 32 ans, du bas de ses 6 mois, on fera un duo d'enfer. Ce sera le plus fin, le plus bô, le plus obéissant, le plus brillant et le plus touffu de tous les chiens du monde. Et quand Lassie appellera à la maison pour que Kubrick passe la prendre, je lui pitcherai les clés du char en lui disant : « Kashmir, fais attention à mon char, mais montre z'y à cette chienne de Lassie qui c'est le boss! »

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