Thursday, December 17, 2009

Fiel

Il y a de ces jours où l'on se sent merdique. Je viens de prendre la vie d'un minable insecte : je l'ai lancé au fond de l'évier de la cuisine, j'ai ouvert le robinet à pleine capacité et, imperturbable, je l'ai regardé disparaître au fond du drain. Mais honnêtement, au moment présent où je pioche au clavier, je me sens encore moins winner que cette pauvre bestiole. Depuis quelques mois, je suis la victime d'un sadique plaisantin qui se bidonne à miner ma vie personnelle. Il doit bien se la dilater, l'enculé (ou l'enculée...?), losque sous le lâche couvert de l'anonymat, il me lance ses petites missives perturbantes et blessantes. Qu'à cela ne tienne; bien que je me sente au même niveau que le sous-plancher qui accueille la bouse bovine, je me console (à peine) en me convaincant que l'enculée se situe au niveau de la colle à plancher qui tient le sous-plancher. J'ai beau me répéter inlassablement que je suis au-dessus de l'enculé, que je suis un tantinet plus noble que lui, reste que les dagues font leur chemin. Je cache bien les blessures, tel Napoléon et sa célèbre cape rouge, mais avouons que je perds des litres de sang à chaque fois que je balance les bras pour garder la tête hors de ce merdier.

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