Thursday, February 17, 2011

Faire le ménage

Qu'est ce que j'aime (vraiment) dans la vie?

Voyager, idéalement en moto, idéalement avec ma douce-et-tendre, mais pas nécessairement de prendre l'avion...

Gosser dans le garage, sur la maison, sur le terrain, sur les bagnoles (2 ou 4 roues)...

Travailler le bois, même si ce n'est que pour couper 2 planches et les regarder...

Me promener à pied ou en vélo, été hiver, avec ma blonde et les chiens, et bientôt notre premier enfant

Lire...

Écrire...

Passer du temps en famille (ce qui inclut les amis proches, mais surtout le p'tit trio que nous formerons bientôt, Josy, Aloce et moi)...

Qu'est-ce que je possède (entre autres)?

Deux basses, 2 guitares, un clavier et la quincaillerie qu'il faut pour jouer live et enregistrer un petit démo...

Une paire de skis de fond, une planche à neige, un ensemble d'escalade, un ensemble de kayak d'eau vive...

Une grande collection de cédés et dévédés, acquise au fil du temps par habitude ou par souci de préserver l'héritage...

À quoi ça sert?

Ce que je possède (entre autres) accumule la poussière, au même rythme où j'accumule les projets qui, inévitablement, ne verront pas le jour, par manque de temps, mais surtout de dévouement et de discipline. Ce que j'aime dans la vie se fait invariablement tasser, par manque de temps, dévouement et discipline, mais surtout parce que ce que je possède occupe tant de place dans l'esprit, dans le temps et dans le budget.

La simplicité volontaire stricte et démesurée; pas pour moi merci! Mais devrais-je commencer à y puiser quelques principes pour faire en sorte que je ne possède que ce qu'il me faut pour faire ce que j'aime, avec celle et ceux que j'aime?

Je n'arrête pas de dire qu'il faut faire des choix dans la vie, parce qu'on ne peut se permettre de tout faire et d'entretenir tous nos rêves. J'me rends bien compte que j'ai aussi un peu de chemin à faire...

Je m'imagine plein de courts voyages, 3 ou 4 jours, moto ou camping, et ne semble jamais prendre les mesures pour les concrétiser. Ça fait maintenant 5 ans que j'me promets d'aller faire les sucres avec mon père au printemps; en profiter pour fabriquer mon fumoir, boucaner du fromage et du saumon en surveillant l'écume sur l'évaporateur. Nada. On remet à plus tard, et plus tard n'arrive jamais. Ou passe tellement vite qu'on ne s'en rend même pas compte et qu'on oublie.

C'est le temps de faire une vente de garage. C'est le temps de justement, libérer de la place dans le garage — dans ma caboche aussi — pour que la sciure de bois puisse flotter dans l'air, que je puisse préparer les montures motorisées aux périples de l'été, que j'installe le hammac (au printemps, bien évidemment) et que j'y consacre l'après-midi, bouquin à la main, verre pas trop loin, blonde et fillette encore plus près.

C'est le temps des choix.

Wednesday, February 2, 2011

Une claque su'a yeule!

Mardi dernier, ma Douce et moi avons fait comme à l'habitude : souper terminé, on s'installe devant un docu à la télé. Au menu ce soir : Les Grands reportages à Radio-Canada. Sujet : Les naufragés des villes. Une série qui nous fera vivre pendant 2 mois les réalités des itinérants et des pauvres.

Sincèrement, il y avait longtemps que je n'avais pas été bouleversé ainsi par un docu. Un vrai coup de poing au ventre. Le témoignage d'une des participantes qui nous raconte sa rencontre avec une femme battue, croisée dans un refuge... L'histoire d'un ancien itinérant qui, accompagné de sa fille ado, relate ses mois passés sous un pont, à se cacher du froid, à se cacher des autres...

S'il vous plaît, regardez cette série. S'il vous plaît, prenez le temps d'y réfléchir un peu, d'en parler avec vos proches.

Vous allez me traiter de putain de hippie et d'idéaliste à la con, mais depuis mardi, je ne cesse de regarder quels organismes oeuvrent dans ma région, aident les pauvres et ont besoin de bénévoles. Me semble que donner un avant-midi par mois, ça ne me ferait TELLEMENT pas de mal, et que ça ferait TELLEMENT plaisir à quelqu'un qui en a vachement plus besoin que moi!