Wednesday, January 19, 2011

Réduire et réutiliser, avant de recycler

Dans les réunions de famille et les soirées entre amis, ma douce-et-tendre (Josiane) et moi sommes souvent perçus comme d'étranges bibittes, trop enthousiastes et convaincus avec nos idées et nos gestes écolos. Pourtant, on ne se prive pas : 2 voitures (qui se déplacent quotidiennement, sans que nous restreignons nos envies de se balader), 2 motos (certes des véhicules polluants, mais qui nous permettent de découvrir des havres de paix et de nature), un grand terrain (et la tondeuse à essence nécessaire à son entretien), le chauffage à la maison ne descend pas à 16 dégrés la nuit pour ensuite remonter à 20 le jour (il fait toujours 21-22 cheu-nous)...

Là où nous sommes perçus comme des aliens-activistes, ce sont les petits gestes quotidiens qui nous permettent d'économiser, de contribuer à la bleueté de la Planète, mais surtout, d'en tirer une grande satisfaction et une certaine fierté : deux composteurs, l'obligatoire bac de recyclage et une GRANDE propension à la réutilisation des matières. Car ne l'oublions jamais : réutiliser un item, le réparer, le transformer pour lui donner une nouvelle vocation et une nouvelle vie, voilà un geste vachement plus sensé que le recyclage (qui exige tout de même ressources et énergie additionnelles).

Des exemples? Ma douce-et-tendre conserve les bouchons de lièges pour en faire de magnifiques babillards (dont le cadre est composé de bois réutilisé); les vieux jeans deviennent coussins pour les canins de la maison; les dizaines d'emballages et de pots de plastique (yaourt et autres) servent à la conservation d'autres aliments ou de pots dans le garage jusqu'à ce qu'ils rendent l'âme; nous cuisinons le plus possible nos propres aliments (pour des raisons économiques et de santé), ce qui réduit grandement la quantité d'emballage industriel dans la maisonnée; les appareils électriques et électroniques défectueux passent d'abord par mon établi afin de leur offrir une 2e (parfois 3e ou 4e) chance, plutôt que de leur offrir des funérailles prématurées; nous achetons souvent usagé (attention : usagé ne signifie pas usé et vieilli!), quitte à y mettre un peu de temps et d'amour pour restaurer...

Le résultat, c'est que Josiane et moi réussissons à maintenir notre quantité de déchets générés à un sac vert par 2 ou 3 semaines. C'est pas beaucoup!

Prenez quelques minutes pour y réfléchir et vous verrez comment vous pouvez aussi changer quelques habitudes, avec un minimum d'effort, pour réduire votre impact quotidien sur notre Planète-de-moins-en-moins-bleue. Partageons nos trucs, astuces et réalisations.

Ma dernière opération-récupération : le malaxeur (notre adoré « blender ») montrait des signes d'âge et commençait à dégager une odeur de surchauffe. Sans devoir en démonter le mécanisme, je me suis rendu compte que la lame dudit malaxeur commençait à figer. J'ai essayé de réduire la friction avec de l'huile d'olive (un peu plus comestible que le WD-40 et moisn dommageable...), mais sans succès. Certes, j'aurais pu courrir au WallMarde le plus près (bannière que nous boycottons, de toute façon) et m'en procurer un neuf pour 19,99 $. Mais non; j'ai préféré aller au Centre du rasoir me procurer la pièce défectueuse (la même pour les marques Proctor-Silex et Hamilton Beach, internet me l'ayant confirmé au préalable) au coût de 10,99 $. J'ai dû insister pour que la préposée (une ado full-trop-hot pour ce genre de job) se rende dans le « back store » et constate qu'en effet, cette pièce était remplaçable et disponible. Elle n'en revenait pas.

Et moi, j'ai prologé la vie de Blender, j'ai sauvé quelques dollars et il se trouve que le dépotoire devra attendre encore quelques années avant de voir arriver un peu plus de plastique, de cuivre et qui-sait-quelle-autre-merde-contient-un-malaxeur.