Sunday, January 10, 2010

Goerges Laraque : grand missionnaire?

Ces jours-ci, on parle pas mal de notre alimentation. Paraît qu'il faut la surveiller. Pas pour compter les calories, mais plutôt les cadavres...

En effet, et je suis le premier à appuyer ce mouvement, de plus en plus de gens prennent conscience qu'en consommant nos trois repas quotidiens, ce sont en fait trois chances que l'on a d'exprimer nos croyances et nos valeurs.

À ce sujet, l'excellent documentaire Food, Inc. (Les alimenteurs), qui parle en long et en large de l'emprise d'une poignée de corporations sur l'industrie de l'alimentation, qui imposent leurs règles, qui contraignent les fermiers à utiliser des produits et des méthodes inhumains et nocifs et qui nous nourrissent de mensonges et de cachotteries.

J'adhère volontiers et entièrement à cette philosophie et essaie, le plus possible, de choisir des produits locaux, sans tomber dans l'extrémisme bio-grano-facho-moralisateur...

Bin v'là ti pas que Goerges Laraque, grand philosophe contemporain (mais surtout ailier droit de la sainte flanelle et homme au jugement impeccable), se prononce sur les droits des animaux, sur nos habitudes alimentaires et sur les vertus du végétalisme.

Honnêtement, c'est touchant de voir qu'un goon de 6' 4" 245 livres nous parle des larmes qu'il a versées quand il a enfin appris comment sont traités les animaux d'élevage. C'est bien de savoir qu'après avoir visionné le documentaire Therriens (auquel il prête sa sublime voix pour la narration), Laraque a décidé de se convertir au végétalisme.

Ce qui est troublant, c'est d'entendre Laraque et son argumentation déficiente; on croirait entendre un véritable illuminé qui, ayant lu la bible pour la première fois, décide de propager la bonne nouvelle et de traiter ses détracteurs d'infidèles. C'est ce qu'il a tenté lors de sa participation à l'émission radio de Christiane Charette.

Mais encore plus triste : le traitement et les arguments bidons de la toujours-chiâleuse-vite-sur-la-gachette-pour-simplement-provoquer-pis-brasse-d'la-marde Petrowski. Cette dernière ramasse Laraque à grands coups de conneries verbales. Au moins, même Laraque — pas futé et pas trop outillé pour une réplique efficace — détecte l'insuffisance des propos de la Petrowski et se lance dans le débat comme un végétarien dans une boucherie de quartier.

Avoir une cause, c'est bien. Être un simili héros et défendre une cause noble, c'est mieux. Mais se lancer VÉRITABLEMENT dans le combat, s'informer plus longuement sur le sujet et être fin prêt à répliquer de façon intelligente et documentée, c'est sublime. Non : c'est ESSENTIEL!

Quand Laraque comprendra que les documentaires ne sont pas des encyclopédies, mais bien des cris d'alarme qui servent à éveiller la population; lorsque ce même pousseux d'puck fera l'effort de lire un livre (un bouquin pour enfant, s'il le faut...) et de nourrir sa vocation, LÀ on pourra lui lever notre chapeau et considérer qu'il essaie honnêtement de faire une différence.

Entretemps, il ne demeure qu'un joueux d'hockey qui ne mange pas d'viande pis qui en parle à la radio...

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